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Majid Blal

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 Tamazight : Cœur et chair d’une mémoire: Par Majid Blal

 

Après le silence fuse la parole. La bonne parole.

Celle qui permet à l’Homme de se raconter dans ses propres termes.

 La langue Amazighe reprend des couleurs.

 

Fière d’être portée par les siens. Ceux qui dépoussièrent Tifinagh pour se réapproprier.

Pour s’affronter…

Pour se regarder, se soupeser et s’ébahir devant un miroir,

Sans se trouver difforme.

 

L’histoire se sourit.

L’histoire se réconcilie avec ses enfants.

Le cœur de l’indigène est pardon.

 

L’identité renforcée prend les moyens de s’écrire dans les mots de son choix.

Les mots-terroir. Les mots-cru.

Du cru

Le particulier rejoint l’universel

 

La définition de soi s’entame dans le spécifique pour aboutir dans l’être pluriel.

 

En renforçant l’identification première, on renforce l’identité multiple.

On trace le chemin du sain, de la sainte acceptation. De la santé d’une nation.

 

Puisse voguer l’acceptation car elle n’a pas besoin de la hautaine tolérance!

 

La langue Amazighe peut, désormais, s’écrire, se lire et s’enseigner

par qui veut bien l’écouter déchirer les pics des montagnes et caresser les pousses

des plaines. Par ses enfants qu’importe le degré de leur métissage..

 

Elle sera lue et écrite!

Par et pour les générations qui ont cette chance que la mienne n’a pas eu.

De ma première langue, je suis l’analphabète.

L’illettré de soi

Je ne me souviens que par la force de la parole entendue, répétée à l’infini……

 

Parole écrite au burin et au scalpel pour mieux la sculpter dans la tradition orale

par tous devenus griots de tamazgha…

 

Chantres qui ont lui ont tenu la main de crainte qu’ils se dépêtrent dans l’oubli.

Pour qu’elle chemine vers son présent. Vers son devenir.

Vers un destin meilleur

 

Merci à tous ceux qui l’ont pris à cœur

Qui ont pris à cœur la survie officielle d’une, déjà, considérée moribonde.

 

Merci à ceux qui ont trimé dur pour que la langue de mon âme reloge et hante

les lieux de sa propre naissance. La place hors des musées où les complexés

du patrimoine veulent la figer, la momifier...Merci à ceux et celles qui lui font

honneur au le quotidien comme dans le cœur de tous les Marocains.

 

Je me pince et je me trouve vivant!

 

Je ne suis plus une espèce en voie d’extinction. Je suis le Phénix qui renait de ses cendres.

 

Je ressurgis des profondeurs de l’indifférence pour me réactualiser. Pour me reconnaître.

Pour être!

Les Marocains peuvent s’y reconnaître.

Tous les Marocains peuvent se targuer d’avoir retrouvé la trace d’un grand trésor.

La mémoire!

Rabat, mars 2003

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