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- Publication : lundi 31 décembre 2018 08:37
Qu'avons nous fait ???
27 Décembre 2018
Parfois je me fais peur quand je roule en taxi ou en bus pour rejoindre ou quitter un aéroport, mais bon ça ne dure pas et il reste encore sur notre douce terre des îlots de beauté.
Qu’avons-nous fait ?
Par la vitre du taxi qui roulait vers Orly
Je contemplais maussade cette zone urbaine
Que depuis cinquante ans l’homme a avilie
Et je m’imaginais ce qu’était cette plaine
Avant l’aéroport et avant les voitures.
En guise de hangars je voyais des jardins
Au lieu des cités tristes s’étalaient des pâtures
Et des bosquets touffus où se cachaient les daims.
Je me mis à penser à ces vastes cités
Où mes pas m’ont mené toute ma vie durant
Et aux désastres causés par les activités
Des hommes qui s’étalent partout en conquérants.
Jadis ils bâtissaient des villes glorieuses
Avec de grands parcs et de beaux bâtiments.
Leur expansion est devenue calamiteuse
Pressés, ils se répandent n’importe comment.
Il n’y a plus de beauté dans ces banlieues immenses
Rien que de la disgrâce peu propice au bonheur.
Les frustrations incubent, germent des haines intenses
Qu’expriment par moment les hordes de casseurs.
Qu’avons-nous fait ? Le surpeuplement nous devance.
Comment donc enrayer cette folle expansion ?
Nous ne gérons plus rien, même pas les urgences
Et comme des métastases nous proliférons.
Vers Nice c’est pareil, ça grouille sur la côte
Des maisons provençales noyées dans le béton
Sont, c’est sûr, en sursis tant que vivent leurs hôtes
Mais après, les promoteurs les fracasseront.
Et puis il y a Antibes et son village ancien
Où le « Airbnb» peu à peu prend racine
Quand les vieux disparaissent et que l’on vend leurs biens.
Par bonheur y subsistent l’indomptable Jeannine
La brillante Sylvana, Annie la pétulante
Qui vivent dans le quartier tout près de la maison
Où je viens oublier toutes mes déraisons
Et qui veillent sur elle en Vesta, vigilantes.
Me voici apaisé. Joyeuses fêtes à toutes et à tous.
VIVAAAA !
JB