- Détails
- Publication : dimanche 12 novembre 2017 15:06
Par Jean BERTOLINO
Ayant été lu et relu, le livre est maintenant parti chez des éditeurs, via ma boite mail. Il s’intitulera, je l’espère, « ROUE LIBRE ». L’ayant pondu lentement, comme un œuf qui aurait refusé de sortir, je l’ai gardé en moi longtemps, trop longtemps, pour ne pas m’en sentir enfin libéré. Pourtant, c’est étrange, je ressens un grand vide, et, comme notre proche gallinacée, maso que je suis, j’ai envie d’en incuber un autre, afin d’avoir le plaisir de crier à sa sortie « cot-cot-codet ! ». Pour ça, il faut que « l’inspiration vienne, que sa volonté soit faite sur la terre comme au ciel ». Merde ! Je déconne ! Dans cette attente, mon cerveau carbure trop et j’ai des insomnies accompagnées de visions diaboliques devenues familières. Jugez plutôt…
Insomnie
Des lueurs pâlissent le noir de mes yeux clos
Et des visages venant des époques lointaines
Aux rictus de gargouille défilent dans ces halots.
Ce sont depuis toujours mes vieux Croquemitaines.
Je les connais très bien, elles ne me font plus peur,
Et je les attends presque durant mes insomnies
Ces faces grimaçantes, cause de mes terreurs
D’enfant. C’est quand elles sont absentes, ô ironie,
Que je broie du noir durant mes nuits sans sommeil.
Aujourd’hui, je les guette dans les mortes ténèbres
Et cette expectative me maintient en éveil.
Quand elles ne viennent pas je suis comme un guèbre
Privé de protection par son Zarathoustra
Et j’attends leur venue qui, seule, m’endormira.
Vivaaaa !
JB
{jcomments on}