M Aouragh
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- Publication : vendredi 30 janvier 2015 17:31
PALESTINE ENTRE GUERRE ET PAIX
Nouvel embrasement
Gaza aujourd’hui
Sous la tyrannie des bombes
De jour comme de nuit
Carnage impitoyable et boucherie
Drones blindés et missiles
Dans ce sombre
Ciel
Gaza City n’est plus
Que cratères béants
Cadavres et gravas fumants…
Foyers immeubles
Ravagés
Ruines et façades criblées
Des villages rayés de la carte
Corps déchiquetés
Sous le regard effaré
De l’immense communauté…
L’odeur de la mort rode
Emporte sans distinction
Les habitants décampent
Baluchons sur le dos
Derrière eux leurs enfants
Parents et amis
Leurs voisins assassinés
Dans leur sommeil mort …
Images du déjà vu
Sur les chaînes cryptées
Linceuls portés en
Terre
Visages d’innocents boursouflés
Personnes violentées disloquées
Des lambeaux de vie sur les trottoirs
Des jeunes traits tirés
Sommeil court et agité
Tailladés par la peur…
Des lieux entiers de vie
Anéantie
Un homme déblaye à mains nues
Hébété en quête de l’inespéré
Sous les décombres de sa demeure
Reposent les siens…
Un père blessé hagard
Son enfant dans les bras
Il cherche ses proches et son chemin
Au milieu de ce chaos…
Une vielle femme s’affaisse
Devant l’encadrement d’une porte
L’empreinte de sa vie
Ses deux filles enterrées vivant
Hirsute elle se dandine
Balbutie des litanies
Se griffant le visage
Douleur supplice…
Des mômes jouent sur la plage
Instant de répit
Lorsqu’un missile les pulvérise
Fumée
Disparus effacés
Regard pétrifié des parents
Amis éplorés…
Sur les ruines d’une maison
Dévastée
Une fillette figée étreint sa poupée
Poussiéreuse la robe déchirée
Regard fixe la caméra …
Non loin de là dans une école
Ces familles perdues se sont retrouvées
Dans la joie et les embrassades
Elles pansent leurs blessures…
Des meurtrières embusqués
Les snipers assassins
Éliminent ceux qui épouvantés
Désespérément cherchent un abri
Entre les soldas les dirigeants
Et les combattants
Familles prises en bouclier…
Peuple désorienté sans espoir
Des survivants hagards errent
Au milieu de cette apocalypse
Désastre et punition haineuses
D’un envahisseur abject…
Rage incessante révolte
Indignation
L’éternel exode et chagrin
De toute une population
Absolue désolation
Peut-être qu’à l’aurore d’un jour
LA GUERRE cessera
Et LA PAIX
Viendra enfin marteler
A ces portes blindées
Toujours et encore closes…
MOHAMED AOURAGH
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