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- Publication : vendredi 20 mars 2015 10:51
La faute à qui ?
Par Jean BERTOLINO
Les Israéliens ont commis une lourde erreur en renouvelant leur confiance à Netanyahou,
ce grand spoliateur des terres palestiniennes, qui croit qu’en s’arrogeant toute la Cisjordanie par des vagues d’implantations coloniales, il mettra un terme définitif à l’idée d’une résurrection de la Palestine. C’est fou ce que les hommes, y compris les politiciens qui sont en principe, je dis bien en principe, élus pour leur clairvoyance, savent si peu tirer des leçons de l’histoire. Pour pouvoir aboutir à la création de l’État d’Israël, les sionistes ont usé et abusé du mythe biblique de la terre promise et sont parvenus à faire croire aux survivants de l’holocauste que la Palestine leur était dévolue de droit divin. Les pauvres hères qui venaient d’être confrontés à la pire des barbaries ont voulu croire à ce mensonge et ont déferlé vers la terre du « lait et du miel » convaincus qu’ils y trouveraient enfin la paix. C’est la guerre qui les y attendait, une guerre qui a commencé en 1947 et qui depuis, au fil des décennies, a embrasé tout le Moyen-Orient, et se répand maintenant en Afrique, en Europe et aux Etats-Unis. Israël est né, certes, mais pour ce faire, les sionistes ont dû chasser les Palestiniens de leurs villes et villages, créant une diaspora qui croît, évolue, grossit extra-muros avec une seule idée en tête, retrouver un jour le pays de ses ancêtres. L’idée de la terre promise est désormais inversée, mais cette fois ce n’est pas un mythe. Tous les Palestiniens ayant grandi hors de Palestine ont créé par leur présence des déséquilibres à l’origine de guerres fratricides en Jordanie (septembre noir), au Liban qui, lui, a carrément implosé et sombré dans un cycle d’horreur pendant plus de 25 ans. Cela, parce qu’un pauvre peuple, désormais sans patrie, était tenté de la recréer dans des pays d’accueil soucieux de préserver leur intégrité. Aujourd’hui à cause de ce problème le monde n’a jamais été aussi instable. Les Israéliens indéfectibles alliés des États-Unis, ou le contraire, ont compris que pour avoir la paix intérieure, il fallait déstabiliser le monde autour d’eux. Daech et tous ses avatars s’en chargent. Quand Snowden, transfuge de la National Security Agency (NSA) affirme qu’Al Baghdadi le calife autoproclamé est une créature du Mossad et de la CIA, pourquoi la soi-disant grande presse a-t-elle si peu repris sa révélation, pourtant capitale, pour mieux comprendre ce qui se passe actuellement sous nos yeux ? Quand Al Baghdadi, tel un prophète du chaos, déclare qu’Allah ne lui a pas encore donné l’ordre de s’attaquer à Israël, mais en revanche celui de châtier les mécréants et tous les infidèles vivant en territoire musulman, là encore son propos aurait pu être largement diffusé. Il est clair que depuis l’apparition de daech, Israël a les mains beaucoup plus libres et le redoutable Netanyahou peut achever la colonisation totale de la Cisjordanie sans rencontrer de véritable résistance. Il est clair que le monde arabe va connaître de terribles dissensions internes et des déstabilisations qui relégueront la question palestinienne au second plan. Il est clair que l’Occident va être confronté périodiquement à des attentats terroristes qui orienteront ses haines vers les extrémistes musulmans, lui faisant oublier par la même occasion le principal fauteur de trouble : ISRAËL ! Il est clair que l’attentat à Tunis, hier, découle de ce processus. Vive le peuple tunisien. VIVAAAAAA !
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