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- Publication : lundi 19 septembre 2016 16:17
MONOLOGUE DE L'EXIL
Par Majid Blal
Tendu la main…
.
n’ai effleuré
que l'affection d'un verre
que la vitreuse caresse
d’une coupe en mal d'égard
en carence de consolation.
.
Tendu la main…
.
Idéaliste revanchard
j’ai crée les mots
pour modeler la conscience.
Désolé atteint d’aigreur
j’ai imposé le silence
pour graver la mémoire
Et quand j’ai épousé l’absence
j’ai trompé la nuit
en changeant de lit
.
aggripé aux lendemains
J'ai découché pour longtemps
pour duper l'ennui
Une angoisse à dérider
Hantise de sombrer
.
tendu la main....
Incinérer mes incertitudes
dans le corps des femmes
fuir les effrayantes indécisions
du parcours cheminement
.
Adviennent les bredouilles soirs
les marches nocturnes qui brament
les monologues pleurnichards
.
Tendue mon âme...
je saurais composer des trames
à la mesure de la déroutante
cadence des pas sur l’asphalte
que résonne le trottoir du retour
Sherbrooke, quelque part entre 1986 et 1990 en rentrant, à pied et aux petites heures.
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